Mes deux arrières grands-mères paternelles étaient deux demi-sœurs d'une fille Bruneton Jeanne.
Sylvie et Jeanne étaient les soeurs d'une fille aînée Marie et de deux garçons Jean et Pierre. Seul le père de Sylvie, la cadette, à reconnu son enfant. Il s'appelait Antoine Sansigot. Tous et toutes sont nés dans la commune de Jouillat au village de Villecoulon.
Sylvie épouse en 1899 un jeune homme du Moutier Malcard en Creuse, Emile Chaulier. Elle en aura quatre enfants dont une fille Yvonne.
Jeanne épouse en 1887 un jeune maçon de la commune de Jouillat en Creuse, François Guillon dont elle aura également quatre enfants dont Jean-Elie.
En 1918 Jean Elie Guillon épouse sa cousine germaine Yvonne Chaulier. Ils seront mes arrières grands parents paternels.
Durant le vingtième siècle les Bruneton n'avaient pas très bonnes réputation. Ils n'étaient pas agriculteurs. Les hommes étaient maçons, charpentiers, tailleurs de pierres. Les femmes étaient journalières, domestiques et avaient un peu la malchance de mettre au monde des enfants dont les géniteurs souhaitaient garder l'anonymat. Bref une famille qui ne rentrait pas dans le moule paysans.
Un certain "cousin Gustave", lassé de la campagne, monte à Paris. Il est charpentier. Il travaille dans les cabarets parisiens où il rencontre une charmante danseuse. Le couple se met en ménage et allez savoir comment, le cousin Gustave fait fortune. Il achète un cinéma place Clichy. Place le restant de sa fortune dans l'emprunt Russe et la patatras, la révolution soviétique. Tout est perdu, le cinéma, la danseuse...
Gustave s'en retourne au pays creusois. Il vivra d'expédients. Écrira des chansons à la gloire du paysan. Présidera des associations. Se fera appeler MONsieur Bruneton ! et finira dans la misère dans le petit cimetière de Jouillat dans les années 1950.
Mais d'où viennent ces Bruneton ? à suivre...